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Le plaisir d'agir et de "faire seul"

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Message par Marie Galopin Mer 11 Oct - 10:44

Le plaisir d’agir et de « faire seul »

Compte-rendu conférence du 10/10/17

Par Miriam RASSE

 

Dire « capacité de l’enfant de faire seul » peut prêter à confusion donc préférer « capacité de l’enfant à agir par lui-même ».

Selon Pikler, la motricité libre :

·         Pas nécessaire d’enseigner les acquisitions motrices à l’enfant mais lui laisser la capacité de les découvrir par lui-même

-          Libre d’exercer ses mouvements à tous moments de la journée (repas, change,…)

Ø  C’est sa façon d’être au monde : c’est son 1er moyen d’expression.  L’enfant s’exprime à travers ses mouvements donc si on empêche l’enfant de bouger c’est comme si on l’empêchait de parler

-          Libre d’aller à son rythme

L’importance des processus de maturation mais aussi le laisser libre de faire les choses QUAND il en a envie (il doit se sentir prêt à le faire même si il en a les capacités depuis un moment).

Ø  Il découvre ses propres limites donc il ne faut pas trop le solliciter à faire quelque chose qu’il ne se sent pas prêt à faire car sinon ça l’empêche de se découvrir, se connaître et prendre soin de lui

L’importance de le laisser répéter autant qu’il le souhaite une action.

L’importance du matériel mis à sa disposition à éviter le matériel qui l’empêche de se mouvoir ou de développer sa coordination motrice (chaises hautes, transat,…)

L’importance de la sécurité affective est la base : la qualité de la relation, l’attention qu’il porte à l’enfant et l’attitude de l’adulte à l’adulte doit apprendre à se retenir d’intervenir (= éviter la dépendance ou entretenir la dépendance) car sinon empêche l’enfant de découvrir ses propres limites et ses propres capacités.

v  Quand on enseigne on prive l’enfant de « j’ai fait seul », ce qui contribue à la construction de son estime de soi

 

L’enfant a la capacité d’initier une activité en suivant ses envies. Il faut penser à dire aux parents que l’enfant construit sa pensée pendant ses activités à il intègre des informations à chaque actions et fait des liens car « faire des liens c’est penser » !

è Permettre à l’enfant d’utiliser ses capacités déjà acquises c’est lui permettre de se sentir reconnu alors que « faire à sa place » est un empêchement.

L’enfant peut développer son questionnement à propos des émotions à travers le jeu. On peut par exemple observer des enfants jouer à la dinette pendant que d’autres sont en train de déjeuner à gestion de la frustration ou d’autres émotions à travers l’activité autonome.

 

A chaque étape de son développement l’enfant dispose d’une autonomie relative.

[Selon Piaget, avant 12 ans, l’enfant est hétéronorme c’est-à-dire qu’il a besoin que la règle vienne de l’extérieur]

-L’enfant est né prématuré et est très dépendant pour assurer sa survie mais est capable de certaines choses (repousser le biberon, montrer son inconfort dans une position,…), ce qui donne des informations à l’adulte pour adapter son comportement à l’adulte doit observer les signaux ànécessité de la référence pour que l’observation soit suivie (ou alors doit être bien transmise pour que les collègues puissent reprendre et poursuivre l’observation de l’enfant précisement)

-l’adulte se doit de suspendre un peu le temps, ses mouvements afin de laisser le temps à l’enfant de coopérer (pendant le temps de change, de repas,…). Le but de la coopération est de pouvoir utiliser les capacités à sa disposition (reconnaître ses capacités) et l’adulte aide l’enfant jusqu’aux limites de ce qu’il est capable de faire.

è L’adulte doit laisser la place à l’enfant de montrer et développer ses capacités

è Si on fait à sa place on l’empêche d’être acteur, d’agir et d’être !

v  L’enfant est un partenaire !

 

L’autonomie c’est : - se donner soi-même la loi

                                 -être capable d’identifier ses besoins et utiliser ses capacités pour les satisfaire avec l’aide de l’adulte puis tout seul AVEC PLAISIR

Un enfant qui identifie ses besoins est capable de trouver le moyen de les satisfaire

Si l’enfant ne prend pas de plaisir (ne doit pas être obligé de faire quelque chose même si on sait le faire), il se sent abandonné par l’adulte et a la sensation de perdre l’intérêt de l’adulte (même si l’enfant sait manger tout seul, il peut avoir besoin d’aide un jour en particulier…)

è Sans la présence ou l’attention de l’adulte, le moteur de l’enfant va se gripper… l’enfant grandit par un élan vital qui le pousse à prendre des risques mais le moteur principal est l’intérêt porté par ses proches à son développement, position de témoin à sans le regard de l’adulte, l’enfant arrête son développement.

L’enfant peut être obligé de se débrouiller si il n’a pas la capacité de le faire (par exemple un enfant qui mange à plusieurs alors qu’il ne mange pas très bien seul…) L’adulte doit observer l’enfant et voir s’il prend du plaisir ou a un intérêt à faire l’action c’est un indicateur pour l’adulte. « Pas plus de cuillère que celle qui fait plaisir ! »

 

Les adultes ont un rôle préventif pour que l’enfant découvre que ce qu’il pense a de la valeur.

Quand l’enfant se débrouille c’est qu’il y a des attentes prématurées à l’égard de ses capacités.

L’enfant connaît la règle avant d’être capable de se la dire à lui-même donc il demande de l’aide à l’adulte (par exemple un enfant qui approche d’un interdit en regardant l’adulte).

Souvent l’adulte a des attentes alors que l’enfant n’est pas prêt à le faire et ça vient toucher l’estime de soi à l’enfant pense : « adulte attend quelque chose de moi dont je ne suis pas capable donc je suis nul… »

 

L’adulte doit veiller à ne pas se d’intéresser quand l’enfant fait seul car sinon « laisser faire » peut être considéré par l’enfant comme un abandon.

« Laisser faire » ce n’est pas « laisser tout faire »

-satisfaire ses besoins doit être fait dans un cadre à liberté dans un cadre

« L’enfant ne fait pas tout ce qu’il veut mais par contre veut tout ce qu’il fait ! »

Laisser la liberté dans le choix de son activité mais de ce qu’on connait :

-          Plusieurs choix d’activités

-          Activités que l’enfant connait : présentes suffisamment souvent

-          Laisser à l’enfant un vrai choix (pas « qui veut faire… » si on ne peut pas assumer… places limitées par exemple)

Le repas c’est le choix dans un cadre donné par l’adulte (nécessité diététique, cadre social,…) à la mesure des capacités de l’enfant (problèmes des attentes prématurées) à pas de repas en groupe si l’enfant ne connaît pas les règles du repas qui s’acquièrent d’abord en individuel

 

Le cadre c’est les règles : -mais elles doivent être minimum. Parfois l’aménagement de l’espace permet de supprimer un certain nombre de règles

                                         -nécessité de cohérence entre les adultes

v  Le cadre donne la liberté d’agir

v  Le cadre pour avoir la liberté d’être soi dans un groupe

Favoriser la liberté d’agir de l’enfant avec une intervention indirecte de l’adulte (aménagement de l’espace,…) et avec de la sécurité affective dans le regard de l’adulte.

Définition finale de l’autonomie : être capable d’identifier ses besoins et utiliser ses capacités pour les satisfaire avec l’aide de l’adulte puis tout seul AVEC PLAISIR… dans un cadre !

Marie Galopin

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Date d'inscription : 06/10/2017

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